Salut,
Alors en effet, j’ai eu des petites expériences dans le spatial, mais dans la médiation scientifique ou aujourd’hui comme instit. Des expériences originales qui ont contribué comme d’autres à façonner ma pratique.
Ces expériences étalées dans le temps, certaines sur plus de 15 ans, sont surtout concentrées sur la péda , de la médiation, de l’accompagnement de projet, de l’évènementiel donc pas au même niveau que vous sur l’aspect technique, loin de là. Surtout que c’est un thème que j’ai traité comme bien d’autres, mais qui revient périodiquement aux grès des rencontres :
J’ai fait des trucs assez variés ; Micro fusée – rocketry challenge – ballon stratosphérique (menées de projets de jeunes en scolaire ou loisir – menée de formations techniques ou péda BAFA spécialisé …) _ liens avec le CNES principalement à travers Planète Sciences. Petite expérience à l’U.S. Space Rocket Center de Hunsville en Alabama, à la cité des étoiles à travers des projets avec des clubs espace de Moscou, l’orga des fêtes du ciel …
Dans ces univers on est plus sur la pratique expérimentale, la démarche de projet ou encore la pédagogie par défis que l’on peut mener avec des jeunes, mais ces démarches que l’on trouve aussi à l’école, peuvent sans doute faire écho à des projets openspacemakers… Exemple = reproduire des lanceurs en miniature… Associant la compréhension de l’action réaction, de la stabilité du vol au projet de propulsion par DPF par ex.
La technologie 3D dépoussière en plus actuellement les pratiques de micro-fusées, facilitant la construction expérimentale de modèles originaux et fiables. Seul facteur limitant, avoir les agréments (fusée, aérotechnicien) ou être en lien avec des médiateurs et partenaires associatifs qui les ont.
Embarqué dans la dynamique maker à présent, j’aime l’idée d’enrichir la méthodologie de projet et l’approche expérimentale de dispositifs impliquant plus encore la coopération vers l’extérieur et le souci de la documentation partagée.
Exemple dans le domaine spatial :
Ma classe a développé un gros projet de modélisation d’une station spatiale pour Mars, mais avec le souci, qu’elle soit scientifiquement viable (à relativiser car projet d’école élémentaire) , le cahier des charges s’est tout de même construit à partir d’échanges réguliers en visio durant 3 mois avec des professionnels du spatial, des profils très variés : spationautes, astrophysiciens, journalistes scientifiques, médiateurs spécialisés, ingénieurs en robotique pour les projets curiosity, insight ou exomars, d’autres qui bossent sur l’architecture spatiale, les systèmes de survie, la nourriture ou encore qui ont participé à des missions de simulation comme mars 500 ou en désert) …. De belles rencontres – projet ici : http://spiderwan.free.fr/projet-impression3D/actu2018.html
J’essaye comme d’autres d’engager aujourd’hui mes élèves dans une dynamique de tiers lieux, les impliquant dans la modélisation et l’impression 3d d’un objet destiné à enrichir ou à contribuer à un projet qui émane de partenaires extérieurs. Parmi les nombreux objectifs transdisciplinaires qu’il y a derrière, il y a celui d’immerger les élèves de façon active dans une découverte et une réflexion qui peut très bien être issue du spatial, pouvant même être élargie à des questions environnementales et donc trouver une passerelle avec les projets accompagnés par l’openspacemaker doit être possible. (projet : http://spiderwan.free.fr/projet-impression3D/creations-2019/index.html ).
En regardant vos actions, votre philosophie, votre proximité avec le CNES et la politique jeunesse qu’ils soutiennent depuis un bon moment, j’imagine bien des élèves être sensibilisés au monde du spatial, en contribuant, à leur niveau, à un de vos projets open sources. L’idée étant d’inviter les jeunes à s’emparer d’une composante (simple) d’un projet ambitieux auxquels ils auront le sentiment de contribuer.
La contribution peut être dans la conception d’un objet fonctionnel ou encore d’une maquette simplifiée qui sera aussi utile au projet qui a besoin d’être vulgarisé pour communiquer et être partagé… (Maquette du GRAVEE ; du MINILOOP, de l’AD ASTRA, du Dryde Space débris hunter ….). Cela peut impliquer la 3D mais aussi la programmation et la robotique.
Oui, il y a surement des choses à essayer.
Moi, je suis en école élémentaire, mais il y a des collègues au secondaire bien barrés spatial et sans doute ouvert à ce type de démarche, dont je peux te donner les contacts. Notamment les collèges impliqués sur des projets comme Astro Pi proposé par l’ESA et coordonné en France par le CNES.
A bientôt,
Erwan